Jeudi 14 juillet, un été côté Saône a rempli la plage de Villefranche. Tables de pique-nique, stands de victuailles (mention spéciale pour les crêpes jambon fromage), jeux pour les enfants, initiations au domaine du cirque. C’est tout cela qui nous attendait ce soir là en bords de Saône.

Mais ma venue à Un été côté Saône était motivée par tout autre chose. En effet, fan de la première heure, c’était bel et bien le concert gratuit des Ogres de Barback que j’étais venu voir. J’avais même réussi à faire monter des lyonnais.

Et ce fut pour notre plus grand bonheur.

 

Un concert de 2h20, où les anciens titres croisent les nouveaux ; où les fans venus exprès croisent les promeneurs d’un soir égarés dans une fosse dont ils ne ressortiront qu’à la fin du concert ; où chaque chanson est retravaillée et reproposée, comme à leur habitude. Solène croise Grand-père qui lui-même croise des guitares électriques de plus en plus présentes dans le travail des Ogres.

 

Véritable travail visuel aussi, avec jeux d’écran, projections, structures amovibles, acteur-farceur-poète intervenant au fil des chansons et du spectacle.

Puis le temps des références, ils vont loin dans leurs expériences, ce qui les ramène parfois à la source, à leur source. Petit sample de la Mano, évidemment. Mais aussi des choses moins évidentes. Je suis resté bouche bée un certain temps, et avouerai presque l’être encore, en entendant ce début de chanson : deux notes de piano, un sample (« I play music for my people »), certains reconnaissent, pas tous sans doute, un titre de NTM. Et ils enchaînent, triturent, mixent, rappent avec leur propre titre, pour finir nonchalamment sur une partition de Chopin.

Salut à toi Les Ogres, salut à toi les artistes, salut à toi les rêveurs.

Enki